INFLUENCE DES MEDIAS

"La statistique est la premiere des sciences inexactes"  Edmond et Jules de Goncourt

 Un institut de sondage est une société de droit privée qui réalise des études d'opinion à un moment donné, il mesure par conséquent « l'instant »  et n'est donc plus valable une fois cette instant passé.
Le sondage à un intérêt immédiat et purement indicatif, la plupart du temps les sondés sont la population ou les personnes directement touchées par la question posé. Les instituts de sondage sont-ils fiables ? C'est une question posée légitimement puisque les instituts de sondage font l'objet de nombreuses polémiques, notamment dans l'assurance de leur objectivité, de leur honnêteté intellectuelle lorsqu'ils sondent des personnes qui ont parfois des propos dissimulés ou non pris en compte. 
En effet, peu de fois , les accusations dont ils ont fait l'objet ont été prouvé juridiquement. Par conséquent on peut affirmer que les instituts de sondage sont utile pour mesurer une opinion donné dans l'instant : néanmoins comme dans tout domaine il subsiste des dérives.
 
 

Sondage de la présidentielle de 2002

Lors de l'élection présidentielle de 2002 opposant UMP/PS , les instituts de sondages mettaient unanimement au second tour de la présidentielle Jacques Chirac et Lionel Jospin : la réalité fut tout autre. En effet, Jean Marie Le Pen du Front National que les instituts de sondage ne prévoyaient en aucun cas présent au second second tour atteint un score de 16,9% au 1er tour soit 4 804 713 voies. On a donc, là, bel et bien une erreur évidente des instituts de sondage qui de fait perdrons toutes leur crédibilité.
   Nous pouvons donc affirmer en toute objectivité que les sondages d'ordres « politiques » ou « électorale » sont très peu fiable. Il mesure « l'instant » et des catégories social parfois au service d'une idéologie entrainant ainsi des résultats tronqués et beaucoup trop partial. En période électorale, on parle « d'un sondage par jour »
Lorsqu'un média émet un sondage et que nous le prenons en compte parfois on préfère se rétracter car on pense que quoi que l'on fasse cela ne changera pas la donne. Cela influence donc notre opinion or comme nous avons pu le voir ceci peut parfois être éronné.

  Certaines formes de traitement de l'actualité entrainent parfois l'accusation de «manipulations médiatiques». En quoi les pratiques journalistiques peuvent elles prêter le flanc à cette critique ?
 
Un exemple : L'affaire Papy Voise

Un homme âgé de 72 ans agressé après avoir été cambriolé et passé à tabac est abandonné dans la rue car sa maison a été brûlé par les rançonneurs. Les médias sont tout de suite mis au courant, LCI s'empare du sujet d'actualité suivi de TF1, F2, F3 ... Cette affaire va apparaître comme un nouveau scandale de l'insécurité. Le reportage est diffusé 19 fois sur LCI durant la journée.
Ce fait divers va bouleverser les derniers jours de la campagne présidentielle française de 2002. Dimanche 21 avril à 20h se déroule le 1er tour des élections présidentielles, Jean Marie le Pen (extrême droite ) devance Lionel Jospin ( parti socialiste), qui était donné vainqueur, et va au second tour face à Jacques Chirac.
Très vite, on accuse les médias : le traitement larmoyant de l'affaire Papy Voise est l'apothéose d'une campagne présidentielle où ils ont surenchéri le thème de l'insécurité, ce qui a favorisé le Front National et son candidat.
 
Un sénateur socialiste, Julien Dray appelait même TF1 : «TFN».
 L'hypothèse de la manipulation est alors évoquée :
° Les médias ont ils voulu orienter les gens vers le vote FN ?
° Le traitement de l'insécurité a-t-il pu faire pencher la balance chez certains électeurs notamment les personnes âgées vivant en milieu rural ou péri-urbain redoutant la contagion de la violence ?

Cette fois-ci prenons le cas de Orson Wells et sa fameuse émission du 30 octobre 1938 qui est: Durant la soirée du lundi 30 octobre 1938, veille d'Halloween, une adaptation de La Guerre des mondes de Herbert George Wells,  du fait de sa mise en onde très réaliste et se faisant passer pour un présentateur de CBS interrompant l'émission, aurait  effrayé une bonne partie de la Côte Est des États-Unis qui aurait cru à l'invasion du pays par des Martiens. Les circonstances de cette émission furent pourtant moins « glorieuses » que ses conséquences. Les standards de CBS, mais aussi des commissariats furent submergés d'appels de personnes prétendant avoir aperçu des Martiens. La panique fut relayée durant une semaine dans la presse. Or de nos jours ne savons parfaitement, que de tels évenements ne peuvent être vrai. Cette histoire nous montre parfaitement le pouvoir,l'impact et l'influence des médias sur une population. Suite à cela les gens ont commencé à prendre conscience de l'importance qu'ils alloué au média. Et prennent tendance à se méfier d'avantage à ce que l'on leurs racontent.

AFFAIRE DREYFUS
Durant toute l'Affaire Dreyfus, la presse était dotée d'une grande influence. Le pouvoir qu'elle possède était plus fort que le pouvoir de ceux dans une position traditionnelle du pouvoir politique, comme les membres de la Chambre des Députés par exemple. En fait, les hommes comme Clemenceau, Drumont et Jaurès excerçaient plus d'influence comme journalistes qu'un simple élu.

Pourquoi la presse est-elle devenue si importante ?

La nature de cette affaire est centrée sur l'opinion publique. Et de ce fait, les régions pauvres et rurales furent immunisées  contre l'incitation hystérique que la presse excerçait sur la population car ces régions étaient comme coupées de l'influence de la presse à cause des limitations en circulation.  De plus, la presse a eut un énorme effet sur les actions que les députés allaient prendre à l'égard de l'affaire Dreyfus.

La presse a joué un grand rôle dès le début de l'affaire, elle a débuté avec l'arrestation du Colonel Dreyfus jusqu'à son premier procès. Le 29 octobre 1894, le journal antisémite La Libre Parole fut avertie que les autorités étaient en train de faire une enquête sur un acte de haute trahison, deux semaines suivant l'arrêt de Dreyfus. Le 1er novembre 1894, l'existence du bordereau a été divulgée et la campagne de la presse a commencé avec La Libre Parole, L'Autorité, Le Journal du Temps. Les articles de ces journaux étaient composés de thèmes répétés sans cesse et qui reflétaient le sentiment populaire comme la haine pour les juifs et les Allemands, l'amour de la patrie ainsi que de l'armée, et une crainte persistante qu'une trahison telle que celle dont était accusé Dreyfus soit une épidémie dans la société. De fin octobre à fin décembre 1894, une violente campagne de presse nationaliste et antisémite est destinée à faire pression sur le gouvernement, et plus particulièrement sur le ministre de la guerre: le Général Mercier.

Les quotidiens rivalisent d'annonces sensationnelles sur la personnalité de l'ennemi publique numéro un: Dreyfus. Ses trahisons, sa vie personnelle, son entourage, tous les détails de sa vie personnelle ou prétendue telle sont étalés dans la presse. Les mensonges et les approximations de l'affaire Dreyfus sont tous déjà diffusé par la presse: Rochefort, rédacteur-en-chef de L'Intransigeant, écrit que Dreyfus a fait des aveux complets. La presse cherche à expliquer la trahison, souvent avec des affirmations extravagantes et peu probables: Le Jour explique que Dreyfus a trahi la France pour des raisons financières, en effet, il aurait tenté de sauver ses frères de la faillite.   

Les journaux antisémites ont utilisé l'affaire Dreyfus comme une occasion d'attaquer les Juifs dans l'armée, ainsi que les politiciens Juifs, qui étaient accusés de protéger Dreyfus, tels les Rothschilds. Dans ces arguments, on dit que Dreyfus, comme tous les Juifs, n'est pas vraiment français. Dans son article du 26 décembre 1894, "L'âme de Dreyfus", Drumont constate avec sarcasme que pour qu'un homme soit un traitre, il faut avant tout qu'il ait une patrie, et cette même patrie ne peut pas être obtenue par naturalisation.

En plus de l'attaque frontale contre les Juifs, les presses conservatrices et nationalistes essayent de mettre en doute le ministre de la guerre. Et le gouvernement qui essaye de l'ettoufer. Mercier est considéré comme un complice du traitre à cause du fait qu'il ne veuille pas donner d'importance aux documents. A la fin, celui-ci devient un grand anti-Dreyfusard du fait de sa culpabilité et de sa responsabilité dans l'arrestation de Dreyfus.
 
La décison de la culpabilité de Dreyfus a satisfait tous les journaux, pas seulement parce qu'ils ne savaient pas qu'on avait donné des faux documents aux juges juste avant la décision, mais aussi parce qu'il était déjà dépeint, par ses amis et ses supérieurs, comme un traitre.
La révision du procès sera possible seulement après que Dreyfus ait une partie de la presse de son côté. En réalité, c'est elle qui possède le rôle de juger Dreyfus coupable ou non. Ce qui nous prouve que la presse a la place principale dans cette affaire.

« L'intellectuel est quelqu'un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas » Jean Paul Sartre

Nous avons, comme vous pouvez le constater mis en parallèle le rôle des intellectuels francophones, avec ces 3 penseurs contemporains que sont Tariq Ramadan, Bernard Henri Levy et enfin Eric Zemmour Certes, très engagés ce sont néanmoins d'excellents orateurs qui rassemblent et influant sur la masse populaire. Voilà pourquoi, nous avons décidé, notamment à travers leurs procédés rhétorique, d'étudier l'ampleur qu'ont ce « genre d'intellectuel(le)s » sur la pensée collective.

            En France les intellectuel(le)s ont un rôle prépondérant dans le débat publique. Très souvent invité d'émission télévisée, de journaux écrit ou encore de conférences universitaires, ils prennent très souvent position et donc, sont parfois contestés. Ils restent néanmoins pour la plupart une indication certaine et « la » voie à suivre.

La question est simple : pourquoi sont-ils si influant ?

• Leurs rhétorique et leurs raisonnement simple, clair et concis leurs assurent une certaine forme d'audace et d'hardiesse auprès de l'opinion publique, chose primordial pour convaincre (ou persuader selon les cas).
• Une fois cette légitimité acquise, ils deviennent « populaire ». Ainsi leurs voix sont plus respectées,entendus et diffusées.
• Dès lors la masse populaire aura tendance a être plus sensible aux propos, et adhérer plus facilement aux thèses émises par ces intellectuel(les).                 

L'intellectuel n'est pas nécessairement un philosophe ou un écrivain, et sa définition n'a rien de sociologique. Il s'agit de toute personne qui, du fait de sa position sociale, dispose d'une forme d'autorité et la met à profit pour persuader, proposer, débattre, permettre à l'esprit critique de s'émanciper des représentations sociales.

Un exemple ?

Le Jeudi 17 Février 2011 débuta en Libye une guerre sans précédant contre le régime Khadafiste. Suite à cela, Bernard Henri Lévy fit part de son inquiétude quant à la capacité des opposants aux régime de faire face à celui-ci. Dés lors, il fut invité dans bon nombre de plateaux télévisés et profitant de cet élan (et de réseaux influent), il rencontra N.Sarkozy et lui fit part une nouvelle fois, de ses nombreuses réserves.

Suite à cela il réussit à convaincre N.Sarkozy, d'apporter l'aide Française nécessaire aux « insurgés ». Le 19 Mars 2011, l'OTAN (sous l'influence de la France, du Royaume Uni et par la suite des États-Unis) va décidé d'aider financièrement et militairement ces nombreux insurgés. Concrètement, sur un plan purement "français" Bernard Henri Levy en est l'un des principal acteur.